Le câble sous-marin de 40 000 km de Meta en route !

Meta ambitionne de déployer un câble sous-marin de 40 000 kilomètres !

Meta prépare un projet d’envergure mondiale : le déploiement d’un câble sous-marin de plus de 40 000 kilomètres, reliant quatre continents. Ce réseau colossal, entièrement détenu par le géant de la tech, représenterait un investissement d’environ dix milliards de dollars, selon le média TechCrunch.

Un projet bientôt officialisé

L’idée avait déjà été évoquée en octobre par un expert du secteur et pourrait être officiellement annoncée dès l’année prochaine par la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp. Cependant, la mise en service de cette infrastructure prendra plusieurs années.

Un itinéraire stratégique en "W"

Le tracé du câble, conçu en forme de "W", partirait de la côte est des États-Unis pour rejoindre l’Afrique du Sud. Il remonterait ensuite vers l’Inde, descendrait au nord de l’Australie, avant de terminer son parcours sur la côte ouest des États-Unis. Ce trajet a été pensé pour éviter les zones géopolitiquement sensibles, telles que la mer Rouge et la mer de Chine méridionale.

Une nouvelle étape pour Meta

Ce projet marque une montée en puissance pour Meta, qui, comme d'autres géants du Web, a déjà investi dans les câbles sous-marins, essentiels pour acheminer le trafic Internet mondial. Actuellement copropriétaire de 16 câbles à travers le globe, d’après le cabinet Telegeography, Meta franchit un cap en souhaitant être l’unique propriétaire de cette nouvelle infrastructure.

Une indépendance stratégique

Jusqu’à présent, Meta collaborait avec des opérateurs télécoms comme Orange, Vodafone ou China Mobile pour ces projets. Devenir propriétaire d’un câble implique des coûts supplémentaires, mais cela permettrait à l’entreprise de ne plus dépendre de partenaires pour répondre à la croissance rapide de ses plateformes, qui génèrent 10 % du trafic Internet fixe mondial et 22 % du trafic mobile, selon Sandvine.

Avec ce câble, Meta emboîte le pas à Google, qui s’est déjà engagé dans une démarche similaire, s’affranchissant peu à peu des opérateurs traditionnels. Ce projet illustre la volonté des géants de la tech de contrôler davantage les infrastructures critiques du numérique.